La marée du siècle
Certaines d'entre vous m'avaient demandée si je ferai des photos de cette fameuse marée du siècle, nous avons eu surtout une marée humaine quasi démentielle, il n'y a pas eu autant de monde pour la Course du Rhum et même au coeur de l'été il n'y a jamais eu autant de gens, ce, grâce aux médias qui racontent n'importe quoi...des touristes venus en camping-car ont par exemple dit à ma soeur qu'ils avaient été hyper déçus car ils attendaient des vagues de 14 m, c'est tout juste si les gens n'imaginaient voir un mini tsunami en toute sécurité...d'ailleurs si nous avions eu du vent et donc des vagues la sous-préfecture avait donné des ordres pour que toutes les rues soient bloquées pour éviter des drames.
Samedi soir j'ai fait un saut sur le Sillon, il était impossible d'approcher du mur qui sépare la rue de la plage et impossible de bouger une fois dans la foule, j'ai ainsi expérimenté ce qu'est se faire étouffer par la foule, vous ne pouvez plus bouger un doigt et l'on vous presse de tous côtés, s'il y avait eu pour une raison ou une autre, un mouvement de panique, nous aurions eu une catastrophe, je dois dire que j'ai fui. Et dans cette foule invraisemblable, il y avait des handicapés dans leur chaise roulante, des enfants dans des poussettes ou sur le dos de leur père...un vrai délire.
Je suis donc revenue dimanche matin, c'était déjà beaucoup plus calme et voici quelques images qui n'ont rien d'extraordinaire, mais je vais mettre les phos de la marée basse sous une photos prise plus ou moins au même endroit à marée haute afin que vous vous fassiez une idée.
La seconde photo est prise de plus loin, mais la maison au fond est celle que vous voyez en premier.
Au fond vous voyez le Fort National qui est entouré par la mer sur les photos précédentes, il est à 5 minutes à pied des remparts et á côté le Grand Bé où est enterré Chateaubriand, on y accéde aussi à pied par marée basse et presque à chaque fois des touristes se font avoir car la mer recouvre très vite le passage.
Ici nous sommes derrière le jardin des Douves, un passage qui longe le château pour rejoindre la porte Saint-Thomas, que l'on distingue à peine au bout du rempart, il était barré et surveillé, la veille des gens étaient passé malgré tout avant de se faire expulser par la police. La mer n'est pas une amie, on ne joue pas avec, on la respecte, on l'admire et l'on aime, mais on s'en méfie par dessus tout.
Ici, c'est une petite descente qui donne sur la plage du Sillon
Pour rentrer et échapper à la foule, j'ai pris une rue parallèle à la chaussée du Sillon qui longe les quais, voici un vieux gréement qui est dans le bassin.
Si vous regrettez de n'avoir pu venir, ne le faites pas, il faisait en plus un froid de canard et si certes, la mer était un peu plus haute que lors d'une marée très haute ordinaire, il n'y avait vraiment rien de spectaculaire. Nous pouvons avoir des marées moins fortes mais plus spectaculaire s'il y a du vent.
Un aparté pour conclure ce billet que j'avais commencé hier soir, subitement je me suis aperçue qu'il y avait sur Arte un téléfilm tiré de l'oeuvre de Jean-François Parrot Les enquêtes de Nicolas Le Floch dont je suis une fan absolue donc j'ai mis ce billet en attente jusqu'à ce matin. Non seulement les bouquins sont un régal absolu pour qui aime le XVIII, le style est délicieux mais les téléfilms qui eux ne peuvent rendre toute la saveur de la langue de l'auteur qui tente de respecter le langage de l'époque sont merveilleux au point de vue décors et costumes. J'ai cru comprendre que la série ne remportant pas un franc succès ne sera pas suivie d'autres téléfilms, et c'est bien dommage.
Je vous remercie de votre fidélité et de vos commentaires.
P-S : Si certain-es d'entre vous se demandent le pourquoi du comment des troncs d'arbres, ce sont des brise-lames, destiné à casser les vagues comme son leurnom l'indique.